La Ville qui ne dort jamais, Gotham, le Melting Pot, la Capitale du monde, etc. Si New York a de nombreux surnoms, il en est un qui revient le plus et que tout le monde connait : il s’agit bien sûr de Big Apple. Mais vous êtes vous déjà demandé pourquoi le surnom de New York fait littéralement référence à une grosse pomme ? Allez, on vous dit tout sur Big Apple !
L’ORIGINE DE BIG APPLE COMME SURNOM DE NEW YORK
Big Apple vient du milieu des courses hippiques
En cherchant bien, vous trouverez de nombreuses explications possibles quant à l’origine du surnom Big Apple, mais celle qui semble la plus probable vient du milieu des courses de chevaux.
A partir du 03 mai 1921, un journaliste sportif new-yorkais nommé John J. Fitz Gerald du New York Morning Telegraph, a commencé à utiliser l’expression Big Apple pour parler de New York. La phrase exacte était la suivante: « J. P. Smith […] is scheduled to start for « the big apple » tomorrow after a most prosperous spring campaign […]« . (« Il est prévu que JP Smith participe à « la grosse pomme » demain à la suite de sa campagne de printemps réussie.« ).
Le 18 février 1924, alors que l’expression gagnait en popularité, il a partagé avec ses lecteurs la première fois où il a entendu le surnom : « The Big Apple. The dream of every lad that ever threw a leg over a thoroughbred and the goal of all horsemen. There’s only one Big Apple. That’s New York. » (« La Grosse Pomme. Le rêve de chaque garçon qui a pu passer une jambe au dessus d’un pur-sang, et l’objectif de tout cavalier. Il n’y a qu’une seule Grosse Pomme. C’est New York. »). Dans cette phrase, Big Apple fait explicitement référence à New York dans le cadre très spécifique des courses de chevaux.
En effet, la pomme ou, the apple était alors une expression courante auprès des jockeys et garçons d’écurie de seconde zone pour désigner les gains d’une course. Abonnés aux courses du circuit secondaire dont les gains étaient peu élevés, ils rêvaient d’aller décrocher une grosse pomme, c’est à dire une grosse course avec un gain d’argent important à la clef. New York accueillant à l’époque les courses les plus lucratives, le monde hippique la considérait donc comme THE Big Apple, la quintessence des grosses pommes.
De façon amusante, John J. Fitz Gerald a raconté dans un de ses articles qu’il avait entendu pour la première fois l’expression Big Apple dans la bouche d’un garçon d’écurie qui annonçait fièrement que son cheval s’apprêtait à rejoindre The Big Apple (« from here we’re heading for The Big Apple« ).
L’utilisation récurrente de l’expression par John J. Fitz Gerald a réussi à marquer les esprits, et progressivement, l’utilisation de Big Apple a dépassé les frontières du monde des courses de chevaux. Dans les années 1930s, le milieu du jazz s’est notamment emparé du terme, les musiciens et chanteurs l’utilisaient pour faire référence à leur ville d’origine dans leurs chansons ou bien quand ils se produisaient loin de New York.
Au fil des années, le terme est devenu usité et Big Apple est devenu une façon un peu ridicule de parler de New York. Il a fallu attendre les années 1970s pour que la ville de New York s’empare de l’expression de façon très officielle dans le cadre d’une campagne de communication, pour définitivement imprimer dans les esprits ce surnom de Big Apple !
LES AUTRES ORIGINES POSSIBLES DE BIG APPLE
La toute première mention de la Grosse Pomme
En cherchant bien, il est possible de trouver une mention antérieure aux articles de John J. Fitz Gerald et extérieure au milieu hippique. Ainsi, en 1909, un certain Edward S. Martin a écrit dans son livre The Wayfarer in New York la phrase suivante :
« Kansas is apt to see in New York a greedy city…. It inclines to think that the big apple gets a disproportionate share of the national sap. » (« Le Kansas est apte à voir New York comme une ville avare. Il tend à penser que la grosse pomme reçoit une quantité disproportionnée de la sève nationale »).
La comparaison entre New York et une grosse pomme est ici évidente. Il ne faut cependant pas y voir l’origine du surnom, mais plutôt l’utilisation imagée et poétique d’une métaphore filée représentant les Etats-Unis comme un pommier.
La maison close et la Grosse Pomme
Dans un domaine bien éloigné de la littérature, l’expression pourrait venir d’une maison close alors populaire auprès des hommes de la haute société new-yorkaise. La tenancière, nommée Madame Eve, aurait alors pris l’habitude d’appeler ses employées ses « grosses pommes ».
La production de pomme dans l’état de New York
Une dernière origine possible, bien plus triviale, pourrait venir du statut d’important producteur de pommes de l’état de New York (deuxième plus gros producteur de pommes derrière le Washington). D’un point de vue historique, les familles propriétaires des grandes plantations de pommiers de l’état, ayant de grandes difficultés à écouler leurs fruits pendant la Grande Dépression des années 1930s, avaient pris l’habitude d’aller vendre directement les pommes à l’unité dans les rues de New York.
D’autres explications peuvent certainement être proposées, mais retenons cependant que l’origine principale du surnom de New York provient du milieu des courses de chevaux.
Pour plus d’infos sur les origines de NYC, lisez notre article sur l’histoire de New York.